Dans le cadre des programmes d’Investissement d’Avenir, un appel à projet IDEFI Numérique a été lancé en 2014 par l’Agence Nationale de la Recherche. Parmi les 12 lauréats, le projet OPENMIAGE porté par l’Université Claude Bernard Lyon 1 (par Ahmed BOUNEKKAR) a été classé 4ème sur les 52 projets déposés. Le montant de l’aide accordée à ce projet est de 890 000€ (voir communiqué de presse du 13/11/2015 de l’ANR).

L’objectif premier du projet est de construire un répertoire des compétences nécessaires en partant des référentiels de compétences métiers, transformer chaque compétence en objectifs pédagogiques, raffiner les objectifs en unités d’apprentissage (UA) et en résultats d’apprentissage attendus (RAA), définir les modalités d’apprentissage pour les UA et les RAA (prérequis, contenus de cours, supports de cours, étapes, parcours types et parcours personnalisés, QCM, exercices, TP, types de tutorat et d’interaction, …), produire des contenus pédagogiques avec une mise en œuvre sur plateforme numérique.

Le second objectif concerne l’accompagnement de l’apprenant. Dans ce cadre, il s’agit de proposer un outil numérique d’aide à la décision proposant des contenus granulaires de formation, soit à partir d’une requête exprimant un objectif personnel d’accès à un métier, soit pour répondre à la construction d’un parcours de formation à un nouveau métier décrit en termes de référentiel de compétences.

Le troisième objectif est l’intégration de l’évaluation continue pendant le processus d’apprentissage : on peut apprendre efficacement en se testant. L’efficacité des tests est avérée lorsqu’on utilise des contenus e-learning plus particulièrement centrés sur l’évaluation.

Notre démarche est basée, lors de la conception d’un contenu numérique, sur la proposition de 3 types d’activités pédagogiques : apport de connaissances, mise en pratique et évaluation. La mise en pratique en e-learning peut aussi prendre la forme d’une évaluation formative à travers des questions de formats variés. L’évaluation formative ou sommative accompagnée d’un solide feed-back à l’apprenant permet une meilleure efficacité pédagogique. Le feed-back permet de revenir sur les ressources à consulter pour repasser le test avec une meilleure chance de réussite. Cette procédure peut être d’une grande efficacité pédagogique, si l’on permet à l’apprenant de passer le test autant de fois qu’il est nécessaire.

Ce dispositif de formation vise aussi à accompagner le développement mondial de l’industrie française et européenne des systèmes d’information, du logiciel et des services. Cela se traduit par la constitution d’un véritable campus virtuel international en langue anglaise (mais pas uniquement), offrant des formations aux compétences et aux métiers de l’informatique et des services, et se basant sur une collaboration étroite entre la profession et le monde universitaire. Cette ouverture à l’international, existante aujourd’hui dans plusieurs pays francophones, est aussi motivée par la demande de trois universités d’Amérique latine pour la mise en œuvre de formations sur le modèle de la MIAGE française. Ce projet fédérant 12 universités françaises et 2 universités sud-américaines, se veut démonstrateur par l’élaboration de guides de bonnes pratiques pour la conception de dispositifs similaires dans d’autres disciplines de formation universitaire française.